Église

Dédiée à Saint Philippe et Saint Jacques, l’église a été fortement remaniée. Du clocher ne subsiste qu’une tour d’escalier. La façade romane, restaurée, est flanquée de deux volumineux contreforts. A l’intérieur, figurent trois travées voûtées en ogive dont les nervures reposent sur des faisceaux de cinq colonnes à chapiteaux ornés de motifs végétaux et de volutes datant du XIIIème Siècle. Le rez-de-chaussée ne comporte qu’un porche à voussures nues, avec de fines colonnettes.

Au premier étage se déroule une arcature aveugle de six arcs sur colonnettes simples. Au-dessus, une fenêtre centrée à profondes voussures moulurées est surmontée d’une baie ouverte dans un pignon aigu. Les murs nord et sud, terminés par une corniche à modillons, sont percés de longues fenêtres ornées de boudins et de pointes de diamant.

Le mur nord porte à son extrémité occidentale un campanile à une baie.

A l’intérieur figurent trois travées voûtées en ogive, dont les nervures reposent sur des faisceaux de cinq colonnes à chapiteaux ornés de motifs végétaux et volutes, datant du XIIIème siècle. Le chevet est de plan carré, plus étroit que la nef. Il est construit au milieu du XIXème siècle, comme les deux bras du transept.

« Le patrimoine des Communes de la Charente-Maritime » – FLOHIC éditions

La cloche de bronze, de 64 cm de diamètre, pèse 325 kg. elle daterait de 1517 ou 1570. Elle est placée dans un modeste campanile. C’est une des plus anciennes de l’arrondissement. Elle a été classée monument historique.

Pendant la Révolution, cette cloche fût enlevée et devait être fondue. Il n’en fut rien.

Le clocher de Saint-Simon-de-Bordes se serait écroulé pendant la Guerre de Cent-ans. Cependant, c’est la cloche devant aller à Villexavier, paroisse voisine, qui a été installée dans le nouveau campanile : en regardant celle de Saint-Simon de près, on peut y voir gravé «L’AN MVCVII NOUS FUMES F PAR LA PAROYS DE VILLESAVIER ET A FORCE DE BOURSILLER CHA DEYGNE SANCTA MARIA ORA PRO NOBIS »

HISTORIQUE

Sous la Révolution, la commune portait le nom de Simon-de-Bordes.

La paroisse de Saint Simon appartenait autrefois à la châtellerie d’Ozillac. Son nom a pour origine saint Simon, martyr du début du Ier Siècle et de « borde » qui en ancien français signifiait « métairie ».

Des documents du XVème siècle indiquent qu’à la fin de la guerre de Cent Ans, Saint-Simon-de-Bordes est dépeuplé et envahi par les broussailles. Des immigrants arrivent alors de l’Anjou et du Poitou pour s’installer sur les terres vacantes. La toponymie a conservé leur souvenir : Chez Rambert, Chez Brevet…

Au XVIème siècle, la seigneurie appartient à la famille Arnould dont le château probablement à Bordes. militaires et conseillers au parlement de Bordeaux, ils choisissent le protestantisme. le seigneur le plus connu est le marquis Du Chilleau, qui installe son château sur le site actuel et meurt en prison pendant la révolution.

Saint-Simon-de-Bordes compte 205 feux, soit 900 habitants environ, en 1713. le plus haut chiffre de population est atteint en 1826, avec 1025 habitants.

La commune est, comme ses voisines, victime de l’exode rurale au XXème siècle. Cependant, la proximité de Jonzac lui permet de maintenir une population relativement nombreuse.

« Le patrimoine des Communes de la Charente-Maritime » – FLOHIC éditions
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